La voix de l’enfant

Principaux points à retenir

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Les enfants composent mieux avec la situation lorsqu’ils ont la chance d’exprimer leurs points de vue

C’est leur droit!

Un enfant capable d’exprimer ses opinions a le droit de participer; il n’y a pas d’âge limite arbitraire en ce qui concerne ce droit. Cela comprend le droit :

  • D’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant;
  • Que ses opinions soient prises au sérieux (en tenant compte de son âge et de son degré de maturité).

Convention relative aux droits de l’enfant Observation générale no 12

Le droit d’avoir son mot à dire et de participer est souvent négligé

Même s’ils en ont le droit, trop souvent, les enfants et ados ne se voient pas accorder l’occasion d’exprimer leurs opinions lorsque les parents se séparent. Cela les amène à éprouver des émotions comme : 

  • du ressentiment 
  • de l’impuissance 
  • de la confusion l’impression 
  • de ne pas avoir d’importance

Callouts

Obtenir de l’aide

« Les recherches révèlent également que les enfants s’adaptent mieux à la séparation de leurs parents lorsqu’ils ont eu la possibilité d’exprimer leur point de vue. » Fiche d’information – Le point de vue et les préférences de l’enfant.

Est-ce que cela signifie que ce sont les enfants qui vont me dire quoi faire?

Il s’agit d’exprimer sa voix, pas de faire un choix. Le droit d’exprimer leurs opinions ne confère pas aux jeunes une autorité sur les adultes. Demander aux enfants de participer les aide à accroître leurs compétences en prise de décisions, leur respect de soi et leur confiance. Cela contribue aussi à renforcer votre relation avec eux en établissant un rapport de confiance et un sentiment de respect réciproque. Et en prime, cela augmente aussi la probabilité que les enfants acceptent la décision définitive.

Écouter la voix de votre enfant lors de votre séparation

 ☐ Reconnaissez et respectez le droit de votre enfant de participer aux décisions qui le concernent. 

 ☐ Expliquez ce qui se passe et quelles décisions sont prises d'une manière qu'ils comprennent.

 ☐ Comprenez leur point de vue même si vous ne pouvez pas faire ce qu’ils veulent. 

 ☐ N'attendez pas à la dernière minute pour leur demander leur avis. Parlez-leur tôt et souvent. 

 ☐ Demandez-les de manière générale sur ce qui est important pour eux. Évitez de poser des questions directes qui mettent la pression sur eux, car ils pourraient avoir l'impression de devoir choisir leur camp.

 ☐ Soyez patient. Il leur faudra peut-être du temps pour comprendre ce qu’ils veulent dire. 

 ☐Donnez-leur la possibilité d'exprimer leurs pensées d'une manière qui leur convient, par exemple à travers l'art ou l'écriture. 

 ☐ S'ils ne se sentent pas à l'aise de parler avec vous ou avec l'autre parent, aidez-les à trouver quelqu'un à qui parler.

 ☐Faites-leur savoir comment vous utiliserez les informations qu’ils vous donnent. 

 ☐ Faites savoir à l’enfant quelles décisions ont été prises et comment ses opinions ont été prises en compte. 

 ☐ Engagez en conversation régulièrement et soyez prêt à vous adapter. Leurs opinions et leurs besoins changent à mesure qu’ils grandissent. 

Callouts

Rappelez-vous

Chaque enfant est différent. Soyez à l’écoute des émotions de vos enfants à propos de la séparation, et reconnaissez qu’il est difficile de prendre toutes ces décisions à leur sujet. Faites-les participer aux décisions dans la mesure du possible afin de les rendre plus autonomes.

Façons officielles dont les enfants peuvent participer

Certains enfants et ados voudront participer plus officiellement au processus judiciaire. Les deux parents et les jeunes devraient connaître les possibilités en ce sens. On devrait leur présenter de l’information pour qu’ils sachent s’ils veulent participer et, si oui, comment ils peuvent le faire. Il existe différents moyens de participer au processus judiciaire : 

  • une procédure de résolution des différends faisant intervenir les enfants, comme la médiation;
  • un rapport sur les points de vue de l’enfant de la part d’un professionnel comme un travailleur social ou un psychologue;
  • une lettre écrite par l’enfant et présentée comme élément de preuve;
  • une entrevue de l’enfant par le juge;
  • un avocat qui représente l’enfant.

Avocats des enfants

Il devient de plus en plus fréquent pour les enfants d’avoir leur propre avocat en droit de la famille, particulièrement dans les cas où le conflit entre les parents est si important qu’ils sont incapables d’agir dans l’intérêt supérieur de l’enfant. 

Si un enfant se trouve pris dans une bataille judiciaire fortement conflictuelle, songez à communiquer avec des organismes de défense des droits de l’enfant dans votre région pour connaître les options.

Rapports sur le point de vue de l’enfant 

Au Canada, les rapports sur le point de vue de l’enfant sont utilisés en droit de la famille. Ces rapports ont pour but de faire connaître les opinions et les sentiments de l’enfant au cours des conflits impliquant ses parents. Parfois, on les appelle aussi des « rapports sur la parole de l’enfant » ou « rapports sur l’écoute de l’enfant ». 

Normalement, un professionnel qualifié, comme un avocat ou un conseiller, parle à l’enfant et rédige un rapport à propos de ce que veut l’enfant. La façon dont ce rapport est rédigé varie en fonction du type de rapport et de l’endroit où vous vous situez au Canada. Consultez la section Obtenir de l’aide pour connaître les ressources d’aide juridique dans votre région. 

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